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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 20:01

Il est certain que pour les souverains perses la défaite de Marathon est un motif supplémentaire pour en finir avec Athènes et il faut bien considérer l'expédition de 480 av. J.-C. comme une volonté de revanche et une expédition punitive. Xerxès y est encouragé par son caractère impulsif et brutal mais aussi par les exilés d'Athènes nombreux à la cour du Grand Roi ainsi que par son beau-frère Mardonios (tandis que son oncle Artabane s'y oppose).

De plus, les Perses s'allient avec certains peuples ou certaines cités en Grèce continentale même, sans compter les Ioniens redevenus vassaux de l'empire depuis l'écrasement de leur révolte 15 ans plus tôt. Ainsi la Locride et surtout la Béotie avec Thèbes se rangent du côté des envahisseurs, cédant ainsi à ce qu'on appelle le « médisme ».

Épineuse question que celle des effectifs car les chiffres des historiens de l'Antiquité apparaissent fantaisistes. Ainsi Hérodote parle de plus de 500 000 marins, 1,7 million de fantassins et environ 80 000 cavaliers. Et encore il ne s'agit que des combattants. Les historiens contemporains ont des estimations qui varient assez fortement.

  • Effectifs des Perses : de 75 000 hommes (selon l'historien Delbrück) à 300 000 (pour Hanson) et de 20 000 à 60 000 cavaliers divisé en 6 corps d'armée. La flotte possède quant à elle un nombre d'unité d'environ 1200 trières fournies essentiellement par les Phéniciens, les Égyptiens et les Ioniens. Plus que les chiffres, ce qui importe pour les contemporains de l'évènement est l'impression d'une levée en masse impressionnante. « L'Asie s'est vidée de tous ses mâles » écrit Eschyle dans sa tragédie Les Perses.
  • Effectifs des Grecs coalisés : là aussi les estimations sont fortement divergentes et vont de 7000 fantassins à 35 000 hoplites (auquel il faut rajouter 40 000 valets d'armes plus sommairement armés). Par contre les Grecs ne possèdent pas de cavalerie. Sur mer la flotte Grecque ne dispose que de 360-380 trières ou des pentécontores. Si l'on admet que chaque navire ait un équipage complet (environ 150 rameurs, une dizaine d'officiers, une dizaine d'hommes d'équipage et environ 15 soldats) cela représente environ 70 000/75 000 hommes.

    Les préparatifs perses ne sont évidemment pas passés inaperçus et un congrès des différentes cités grecques se réunit à Corinthe à la fin de l'automne 481. Pour une fois les intérêts immédiats de Sparte et d'Athènes se confondent. Athènes craint la vengeance des perses pour ses succès antérieurs et Sparte constate que sa grande rivale dans le Péloponnèse, Argos, est contactée par les envoyés de Xerxès. Toutes les grandes cités grecques, si l'on excepte Cyrène, Argos, Syracuse, Corcyre et Phocée, envoient des représentants au temple de Poséidon à Corinthe. Sparte, en tant que plus puissante des cités, préside le congrès. Une réconciliation générale intervient, comme par exemple entre Athènes et Égine, et 31 cités s'engagent par serment dans une ligue défensive contre les Perses et préparent des contingents de soldats. Le commandement des troupes est confié à deux Spartiates, le roi Léonidas Ier pour les fantassins et Eurybiade pour la flotte grecque. Mais durant l'hiver 481/480 les Grecs tergiversent sur le plan de campagne et ne peuvent s'opposer à la conquête de la Thessalie par les troupes perses au printemps 480.

    Entre les 7000 à 10 000 hommes environ dont dispose Léonidas et la flotte d'Eurybiade (avec Thémistocle à la tête du contingent des navires athéniens, de loin le plus nombreux) les liaisons sont constantes.

    Dans un premier temps, sur terre, les troupes de Léonidas tiennent fermement leur position dans un défilé et repoussent les Perses, infligeant de grandes pertes, y compris aux fameux Immortels, les troupes d'élites de Xerxès. Mais Léonidas est trahi par un certain Éphialtès, fils d'Eurydémos, un citoyen de Malia, qui livre aux Perses le moyen de contourner l'armée grecque, par le sentier d'Anopée. Léonidas décide alors de se sacrifier avec les 300 hoplites Spartiates, ainsi que 700 soldats des cités de Thèbes et de Thespies, pour laisser aux Grecs le temps d'organiser leur défense et à l'armée de se retirer en bon ordre. Les Grecs résistent héroïquement autour du roi spartiate et sont tous massacrés sur ordre de Xerxès. Cette bataille devint l'emblème de la résistance grecque à l'envahisseur et de l'esprit de sacrifice des Spartiates. Au sommet du Kolonós, théâtre de l'ultime résistance spartiate, sur lequel fut érigé un mausolée, une inscription du poète Simonide de Céos (-556 -467), commémore cette action :

         « Passant, va dire à Sparte que nous sommes tous morts ici pour obéir à ses lois »
  • La flotte grecque est au mouillage à l'Artémision quand se déclenche la bataille des
        Thermopyles. Elle doit
        d'ailleurs repousser un assaut de la flotte de Xerxès lors d'une bataille fort
        indécise où plusieurs dizaines de navires sont perdus. Aussi les chefs grecs
        décident unanimement de quitter l'Artémision, d'autant que Léonidas est mort et
        que l'armée terrestre des cités grecques coalisées se retire vers le sud. Dans
        la nuit, subrepticement, la flotte dirigée par Eurybiade emprunte le canal de l'Eubée et navigue vers le sud.
        
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